La Goguette des Vénères
La Goguette des Vénères est une scène ouverte de chansons créée en 2014 par un collectif d’habitants montreuillois, à l’instar de la goguette des Zénervés à Paris.
Depuis, d’autres goguettes ont vu le jour, à Toulouse et à Bordeaux, et verront le jour…
La compagnie Les instants Volés a choisi de soutenir cette initiative libre et indépendante depuis sa création car elle défend des valeurs chères à la compagnie à savoir : favoriser l’expression populaire, les rencontres et le partage à travers la chanson. Qui veut, vient y pousser son coup de gueule ou son coup de cœur sur le monde qui nous entoure
La compagnie LiV met à disposition son matériel de sonorisation et d’éclairage pour le collectif et une page sur son site pour en faciliter la communication.
Ce concept, de chanter sur l’actualité à la façon des chansonniers, a d’ailleurs inspiré un spectacle à la compagnie qui a été proposé à la Ville de Montreuil à plusieurs occasions (Fête de la Ville, Festival Michto La Noue) et pour les communautés Emmaüs à l’occasion de leurs assises nationales…
Un peu d’Histoire :
La plus ancienne société chantante attestée en France date de 1323 : Le Consistoire du Gai Savoir à Toulouse. A Paris vers 1836, il y avait paraît-il rien moins que 480 de ces sociétés chansonnières appelées goguettes dont les plus connues, notamment pour leur longévité, sont La Lice Chansonnière et la Société du Caveau qui ont duré respectivement 136 et 210 ans ! La lice chansonnière s’est arrêtée juste avant mai 68. Et de célèbres chansons y sont nées : J’irai revoir ma Normandie, Le P’tit Quinquin, Fanfan la Tulipe…
Savez-vous qu’Eugène Pottier (oui oui, celui à qui nous devons l’Internationale) fréquentait la Lice chansonnière et y remporta une médaille ! Et c’est à son ami chansonnier (qui fut aussi son éditeur) Gustave Nadaud, qu’il rencontra à ces occasions, que l’on doit plusieurs chansons dont certaines sont (re)devenues célèbres grâce à la mise en musique qu’en a fait Georges Brassens : Le Roi boiteux, Carcassonne…
Le terme d’amis, les concernant, est peut-être un peu exagéré, mais visiblement la chanson les réunissait au-delà des divergences politiques comme en témoigne Nadaud dans sa préface : « La politique nous sépare, la chanson nous réunit ».